Bonsoir Docteur Charbonier,

Je suis Pascale Travagliati, j’ai participé à deux TCH à Montpellier, le week-end dernier (10 et 11 octobre ). Nous avons fait le voyage depuis Mulhouse, ma maman et moi et avons rejoint ma sœur Valérie.

La première séance (le samedi matin) n’a rien donné. Je n’arrivais pas à me poser, j’étais tellement heureuse d’être enfin là ! j’étais venue avec mes questions, mes attentes (mon papa est décédé il y a trois ans et j’avais très, très envie de le revoir). Trop excitée, trop dans l’attente, dans l’appréhension également concernant ma maman qui était à mes côtés (81 ans tout de même), également très émue. De plus, je savais par avance que cette séance ne donnerait rien.

Par « chance », le lendemain matin nous avons pu à nouveau participer à une séance, uniquement ma sœur et moi. Et cette fois, l’incroyable s’est produit.

Juste avant la séance, nous nous trouvions toutes les deux dans le couloir à attendre le moment d’entrer dans la salle. Et nous avons eu le privilège de passer quelques instants en votre compagnie et je remercie le Ciel de m’avoir entendue : je tenais tant à vous approcher pour vous remercier personnellement de ce que vous faites et vous assurer de tout mon soutien.

Nous avons pris place à nouveau dans les fauteuils rouges et la séance a commencé. J’étais plus apaisée que la veille et j’ai senti que je me détachais plus facilement, je visualisais bien mieux les images.

De votre voix douce, vous nous avez suggéré de visualiser un banc : je m’en suis approché, j’étais dans une brume blanche et j’ai appelé, j’ai dit que j’étais là, j’attendais mon père. Mais je restais seule.

Tout-à-coup mon bras droit a commencé à se soulever doucement, très doucement mais avec insistance, sans que je puisse le retenir, comme s’il ne m’appartenait plus. Je me suis dit qu’il était là, mon papa, autrefois il me prenait vivement la main. Mon bras était si lourd et je n’arrivais pas à le maintenir sur le fauteuil, il se soulevait lentement et l’autre bras maintenant se soulevait également de quelques centimètres, les deux parallèles, comme si je dégageais ma taille pour me laisser enlacer.
J’ai senti distinctement une main dans mon dos à ma gauche, qui me soutenait, et de l’air autour de moi : j’étais dans des bras qui m’emportaient doucement vers le haut dans cette brume toujours plus dense et plus lumineuse. A ce moment, j’ai ressenti un amour si intense, si puissant que j’ai commencé à pleurer sans pouvoir me retenir. J’ai immédiatement pensé « je suis à la Source, je suis auprès de mon Dieu ».

Je me suis laissée porter doucement dans cette douce lumière qui m’imprégnait de cet amour puissant, un mélange de compassion et d’infinie tendresse. Je pensais «oh comme tu me comprends, tu me vois, tu vois ma vie et tu me comprends ».
Et On me dit « prends, prends pour toi et pour donner, il te faudra aussi donner aux autres ».
Maintenant je sanglote, c’est tellement, tellement immense, tellement de bonheur, et ça dure, ça dure, et c’est si bon. Bien sûr, je prends et c’est sûr, je vais donner.
Et pendant que je prends, je vous entends dire, au micro « vous vous approchez du Divin, recommandez-lui vos proches » et là, je recommande mes enfants, ma famille, également vous et votre équipe, notre groupe. Mes bras sont si lourds, ils me font presque mal mais je n’arrive toujours pas à les poser, ils restent suspendus.

Et mes bras se mettent à nouveau à bouger, comme une automate. Lentement, très lentement ils se replient vers moi et doucement mes mains se joignent : je sens que je dois remercier et je remercie.
Mes doigts sont verrouillés et je continue à remercier de tout mon cœur, pendant que la brume s’estompe lentement. Comme vous le suggérez, le rideau se referme, la descente s’amorce et mes mains restent verrouillées, comme tétanisées, jusqu’à l’atterrissage.

Cette expérience m’a rendu tellement, tellement heureuse, depuis mes pieds ne touchent plus terre ! j’ai le cœur rempli à bloc et je donne ce que j’ai reçu dès que j’ai l’occasion, comme demandé…mais en silence, au risque de passer pour une demeurée. Je me rends compte qu’au sein- même de ma famille, même proche, je n’ai pu qu’effleurer le sujet : trop de doutes et de méfiance, il faut vite refermer le sujet et c’est tellement, tellement dommage.
Alors, je garde cette expérience pour moi et je partage avec ceux qui me croient, ma sœur, ma maman, vous et votre équipe également.

Comme je l’ai dit au moment du débriefing, cet amour vous est également destiné, pour ce que vous faites, pour les personnes que vous êtes, vous et votre équipe. J’espère qu’il vous atteindra également et qu’il vous portera encore pendant bien longtemps.

Je me réjouis de revivre une nouvelle fois cette expérience si j’ai la chance d’avoir des places quand vous viendrez à Strasbourg.

Soyez assuré, Docteur Charbonier, de toute ma reconnaissance et de mon plus profond respect.

Pascale Travagliati

 

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