Etre humain, ce n’est probablement rien d’autre que l’expérience.
Cette expérience éprouvée à la première personne pourrait ressembler à un humus : un terreau qui nous permet d’être pleinement humain, à travers nos racines -même tordues-, à travers les tempêtes éprouvées, à travers notre capacité à puiser, à donner, à nous élever puis à créer des liens dans notre verticalité et dans notre horizontalité.
Ce n’est certainement rien d’autre que s’autoriser à prendre sa place dans la vie, en lien avec les autres ; mais ce n’est surtout pas nos connaissances, nos diplômes, nos titres, nos apparences, nos “réussites”, nos petits ou nos grands plaisirs éphémères.
“Ca fait bien” de dire de telles choses ; c’est dans l’ère du temps du développement personnel, de la “spiritualité”, de la “vie en conscience”. Alors “on aime”, on commente et blablabla, mais rien n’est vraiment éprouvé ici, devant cet écran. Rien.
Eprouver c’est s’engager en soi, dans nos états d’âme heureux ou malheureux, mais vraiment, sans les fuir, sans se rassurer (religion, voyance, parapsychologie…), sans les penser (psy..), sans les panser (se faire du bien…). Eprouver au plus profond de soi-même, dans le silence de son être, d’humain en devenir… pour tendre vers quelque chose de moins en moins tragique et de moins en moins ridicule.
Merci pour ce merveilleux texte.
Être humain c’est aussi savoir s’émerveiller de la richesse intérieure des autres.
Loin de moi l’idée de ne rien éprouver en commentant ceci, car vos mots résonnent en moi.
A l’heure du développement personnel, la voie est pourtant celle du dépouillement, libre de toutes étiquettes.