Y a t’il une vie après la mort ?
Souvent, le désir, au demeurant très louable, de s’occuper des affaires des autres témoigne de la difficulté à s’occuper des siennes. Il en est de même pour les questions dites existentielles. Se demander s’il existe une vie après la mort pourrait témoigner de la difficulté à s’occuper de la vie, de cette vie, de notre vie.
Pourquoi chercher à régresser dans des vies antérieures ou à se projeter dans des vies futures ? Ne serait-il pas plus utile d’occuper pleinement cette vie et de s’en occuper, vraiment ? Ne serait-il pas plus utile de se demander si “ça vit” dans notre vie ? Parfois, ça survit ; parfois, ça existe seulement… Parfois, il y a de la mort dans la vie même… C’est tragique, des vies entières en soins palliatifs, sédatées, endormies.
Si toutes les réponses étaient probablement là, dans cette vie, ici et maintenant : ni dans la régression, ni dans la futurisation, ni à droite, ni à gauche de soi, ni dans une doctrine, ni auprès d’une pseudo spiritualité ?
En nous, juste en nous. Un lien avec nous-même : ce lien pourrait inexorablement renforcer le lien aux autres, au monde, à la vie toute entière, au-delà de ce que nous pouvons voir, croire, toucher, entendre. Précisément, dans ce que nous ne voyons pas, dans ce que nous ne comprenons pas, dans ce qui est indicible.
La vraie spiritualité n’est probablement rien d’autre que cela.
Au fond, ça n’est rien. Et pourtant, c’est tout.
Bon voyage.
Jean-Michel