ÇA VA ALLER MAMAN, NE T’INQUIÈTE PAS, JE SUIS LÀ !

Il faudrait vraiment avoir un cœur de pierre pour ne pas être ému en lisant le récit de cette jeune maman…
Au cours de notre petite ballade à Voreppe, nous avons été attirés par de jolis chants célébrant les rameaux.
Retour Tch samedi 27 mars Grenoble.

Bonsoir.
Je pensais attendre avant de faire mon retour et ouïs hier j’ai pris la plume sans trop réfléchir et voilà ce que j’ai écrit sur mon retour de ma tch :
Aujourd’hui j’ai fait ma première séance de TCH.

Je vous livre mon expérience mais tout d’abord je vous raconte brièvement mon histoire.
Le 2 octobre 2019, ma fille Myriam 13 ans, après s’être battue 18 mois contre un sarcome d’ewing s’en est allée pour un monde d’amour et de lumière. Ma petite princesse est décédée. Nous l’avons accompagnée jusqu’au bout à la maison. Elle a été si forte.

À la suite de son décès, j’ai intégré un groupe de parole. L’aurore de l’association Locomotive.
C’est grâce à cette association que j’ai pu participer ce matin à cette séance de TCH. Nous sommes samedi 27 mars à Grenoble.

J’ai lu un livre du docteur Charbonnier. Regardé des vidéos YouTube. Découvert la tch.
Évidemment j’avais des attentes. Un contact défunt bien sûr. Et puis cette envie de lâcher prise, de me dire que je ne voulais pas être déçue. Mais au fond, j’attendais.
Après la présentation de Mr Charbonnier voilà que je m’installe confortablement dans le fauteuil. Couverture, masque et casque.

Me voilà prête.

Les larmes coulent déjà. La séance commence, je sens que très vite je pars. J’ai déjà fait de l’hypnose, de la méditation. Je connais ce sentiment de lâcher prise.
Donc me voilà partie, loin, très loin et soudain j’entend dans le creux de mon oreille “tu y es presque”. Je n’entends plus la musique ni Jean-Jacques, juste de façon douce et très nette ces petits mots.
Les larmes coulent. Je le vois, je les sens.

Je vois devant moi une espèce de brouillard léger, lumineux.
Elle est là, Myriam me regarde, je suis en sanglot, son amour m’envahit, elle s’approche de moi. Encore une fois je n’entend plus ce qu’il y a dans le casque mais j’entend ma fille me dire “merci maman d’être venue me voir”. Des frissons violents presque douloureux me font trembler.

Elle prend ma main. Pendant toute la séance ma main gauche était chaude alors que la droite est restée froide.

Elle m’emmène, elle me fait “visiter”. Des paysages magiques. Tout s’entremêle, la mer, la forêt, la montagne. Tout se mélange. On est bien. On monte on descend. Je ne sais pas trop comment on se déplace mais à un moment on s’arrête. Je vois que ma fille me parle mais je n’entend pas ce qu’elle dit, je vois sa bouche, ses lèvres bougent mais je ne perçois rien. Je n’entend rien. Ce n’est pas grave. Elle est là.

Je crois qu’à ce moment là pour moi rien d’autre n’a d’importance.

Et puis j’entend le casque, Jean-Jacques nous suggère de monter encore. Je ne veux pas quitter ma fille. Je ne veux pas partir de là. Et puis ma main lâche la sienne. Je me vois m’engager dans un espèce de tuyau et d’un coup j’entend Myriam. Elle me dit “maman, j’ai le droit de t’accompagner”

Pour la petite anecdote, Myriam de son vivant avait un caractère très fort. Elle décidait de tout. Et même pendant sa maladie elle a tout décidé, elle a fait plier les médecins, elle choisissait ce qu’elle voulait ou non. Et tout le monde lui donnait ce qu’elle voulait. Tous, nous ne pouvions pas lutter contre Myriam. Elle imposait ses décisions. Jusqu’à la dernière de vivre ses derniers instants à la maison entourée de sa famille. Je voulais, 4 jours avant, la faire hospitaliser parce que je n’arrivais plus à la nourrir. Elle m’a promis de manger si je l’a ramenait à la maison. Voilà, elle était comme ça Myriam. Commandante, cheffe, dirigeante.

Donc je reprend, je ne suis pas sur qu’elle avait vraiment le droit de continuer de m’accompagner dans la lumière mais elle l’a pris, le droit.
Elle était à côté de moi, ne m’a jamais lâché la main.

Je suis arrivée dans la lumière et là rien…. Rien de rien…. Juste ma fille et moi. Le silence, l’amour, le bonheur de la sentir si près de moi…..
Et puis c’est le moment de partir…. Déjà ? Je veux rester.

J’entend de nouveau ma fille dans le creux de mon oreille, elle me dit “maman je t’aime, tu sais faire maintenant. Ne t’inquiète pas, je suis près de toi, je t’attend mais ne te presse pas, tu as encore des choses à vivre, mais je suis là maman….. Je te tiens la main…. Toujours”

Nous sommes revenues toutes les 2 dans ce léger brouillard. J’ai froid. Myriam me lâche. Elle doit voir que je veux pas partir. Elle me rassure. Tout le temps de ma “descente” je l’entend me dire “ça va aller maman, ne t’inquiète pas, je suis là”. Ces mêmes mots que je lui ai dit dans son dernier souffle.

Me revoilà au novotel de Voreppe.
Je m’effondre. Je pleure, beaucoup. J’ai du mal à retrouver mon souffle et mes esprits.

Le voyage fût magnifique. L’émotion intense. L’amour.

Nous pouvons témoigner en quelques mots tout de suite après la séance. Beaucoup d’émotions. J’ai hésité, j’ai dit que j’allais essayer. J’ai dit que j’attendais un contact défunt avec ma fille, et que je l’avais eu.

En partant, une jeune femme est venue me prendre dans ses bras spontanément. J’ai trouvé ce moment très beau. Je l’ai remerciée.

Je vous remercie Mr Charbonier pour ce cadeau. Pour ce moment. Pour cette découverte.

Aurelia Mandavit-Varenne.
Maman en deuil en cours d’apaisement.
Ps: vous pouvez si vous le souhaitez partager mon témoignage sur les réseaux
Merci

La publication a un commentaire

  1. Taïna Martel Moutoussamy

    Bonjour,

    Votre témoignage m’a ému à un point que j’en pleure ! J’ai aussi perdu mon fils a la naissances pour ma part en octobre 2019. J’ai participé à une tch à Lyon en septembre 2020 et j’ai eu la chance de savoir que mon fils allait bien. Mais je ne l’ai pas vu malheureusement. J’espère que votre cœur est apaiser ❤

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