L’arbre pensant : adopter la posture du saule pleureur.

Le saule pleureur suscite mon admiration.
Il est souvent isolé. Son port est remarquable. Fort et trapu à la base, ses longues branches sont souples et dansent au gré du vent. Même en pensées, il m’invite à m’arrêter, à observer, à ouvrir un livre pour tenter de comprendre la vie.

La vie justement, ses bonheurs et ses malheurs, ses crises, ses injustices, ce qui nous échappe ou nous dépasse, la mort, l’au-delà… Ce que nous croyons, ce à quoi nous nous raccrochons, ce que nous concluons…
Nous errons entre doutes et certitudes mêlés. La certitude du doute est un dogme ; le doute de la certitude est une idéologie ou vice-versa. Arrêtons-nous. Observons.

Face à tout ce qui nous échappe, l’incertitude du doute et le doute de l’incertitude semblent être la meilleure posture : à la fois rigide et souple, exactement comme le saule pleureur. Rigide dans l’observation, souple dans les conclusions.
Quelque chose reste et quelque chose bouge. C’est le mouvement de la vie. S’arrêter et comprendre, mais ne jamais s’arrêter de comprendre.

Jean-Michel, 1er Avril 2021