Certains rêves restent enfermés dans les murs de la raison et ne sont jamais concrétisés.
Ils restent à l’état de rêve, comme étouffés par notre raison, à l’instar d’une flamme qui s’éteindrait par manque d’oxygène : la respiration devient difficile, le souffle (spiritus, le souffle, l’esprit…) est coupé jusqu’à s’échapper, dans un ultime sursaut… éteignant par la même occasion les rêves d’une vie entière, désormais emportés par ce qui n’est plus la vie. Il est même trop tard pour regretter.
Parfois, cette même flamme ne fait que vaciller : la flamme est entretenue, à coups de messages, de synchronicités, de rêves entendus mais non écoutés. Mais cela s’arrête souvent là.
Rien n’est plus lent que la véritable naissance d’un être humain : parfois, notre flamme a besoin de temps… Soudainement, quelque chose inspire la personne, le “spiritus”, le souffle et l’esprit, circulent : la flamme peut nous réveiller, puis nous éveiller et, à travers nous peut-être les autres également, ne serait-ce que quelques autres, en toute humilité.
Jean-Michel (extrait de “La médecine du Coeur”)