TCH : L’AVANT ET L’APRÈS…
Je dis et répète souvent aux TCHistes qui quittent nos séances déçus de ne pas avoir eu l’expérience qu’ils espéraient, qu’il faut attendre un peu, minimum quelques semaines, avant de pouvoir déclarer qu’il ne s’est rien passé pour eux.
Comme vous pourrez l’entendre dans le témoignage d’Éric Dudoit (https://www.rtch.fr/podcast/dr-e-dudoit-dr-jj-charbonier/) qui est le chef de service des soins palliatifs du CHU de La Timone à Marseille et qui a pu suivre certains de ses patients qui ont vécu une de nos séances : « il se passe toujours quelque chose en TCH, même si on a l’impression qu’il ne se passe rien, j’ai pu remarquer que mes patients étaient transformés par cette expérience. »
Et on peut se douter que ce docteur en psychologue sait de quoi il parle.

Voici un témoignage intéressant qui illustre bien cette transformation et qui montre que la TCH ne peut pas se résumer à une simple aide au deuil par un vécu subjectif de contacts avec des défunts.
(Photo : Éric Dudoit)

Bonjour Dr Charbonnier,
Comme vous nous l’avez aimablement proposé, j’ai pris un temps de réflexion pour vous livrer mon retour d’expérience sur la séance de TCH du 19 juin 2021 à Marseille.
Comme précisé lors du rapide débriefing de fin de séance, cette TCH ne m’a pas emmené vers mes proches, mais le « tempus fugit » de mon expérience atteste que vous m’avez bel et bien « envoyé » quelque part. En outre, habitué à la méditation et ses effets non désirés comme la somnolence, je peux vous garantir avoir été conscient durant l’ensemble de la séance.

Confortablement installé dans mon transat, dans l’obscurité et sous mon plaid, je me suis librement et sans résistance laissé guider par votre voix : prière, ancrage, activation des chakras successifs … Décrochage de ce corps trop lourd et sensation de flotter… Tout va bien !
Mais alors que je commence l’élévation au-dessus du Novotel puis de Marseille, bien que désireux de contempler la Terre comme Thomas Pesquet avant de m’avancer dans le tunnel que vous nous invitez à suivre, je me retrouve dans d’épaisses et chaudes ténèbres.

J’entends votre voix qui guide l’ensemble des participants, mais quelque chose me bloque.
Je suis créateur polyvalent (dessin, peinture, photographie …) et l’imagination fait partie intégrante des outils que ma CAC utilise au quotidien.

Je pense que c’est l’origine du blocage : je sais pertinemment que je peux donner intentionnellement et cérébralement vie à des images, des lieux, des situations, des discussions… Les suggestions que vous avez proposées étant trop précises pour moi, j’ai refusé à ma conscience analytique de s’emparer des commandes pour s’inventer une jolie petite histoire qui fausserait complètement l’expérience. Le conflit qui en découla m’a donc laissé dans le noir.
« Humm, ça risque d’être long » me suis-je dit au lieu de me retrouver dans la brume sur un banc. Gardant ma sérénité, j’ai continué de suivre malgré tout votre voix qui semblait me parvenir d’ailleurs et ai plongé silencieusement en moi-même.

Deux courtes visions toutefois : des montagnes, lacs et forêts vus de très haut, puis un sentier forestier printanier que j’arpentais, proche d’un cours d’eau, c’est tout.
Cependant, une gêne s’est manifestée au niveau de la nuque, comme si j’étais en appui sur une barre transversale. La gêne devint douleur, me demandant de réajuster ma position ; je reste immobile.

Puis, bien plus rapidement que prévu, j’entends votre voix qui nous invite à faire le chemin inverse jusqu’à réintégrer notre corps. « Déjà ?! Mais cela doit faire ½ heure à tout casser que nous avons commencé… ». Bien que perplexe, je suis soulagé car ma nuque est raide et douloureuse, il faut que je bouge. La réintégration se fait de l’intérieur, comme si j’émergeais du plus profond de moi.

A peine le casque et le masque enlevés, je me rends compte n’avoir en fait aucune douleur ni gêne aux cervicales. Bien au contraire, je me sens très bien, serein et détendu, quoi qu’un peu « à côté de mes pompes ».
Nous faisons ce rapide débriefing, j’entends avec plaisir les superbes expériences des uns et des autres, je compatis pour les quelques-uns qui se sont ennuyés ferme durant la séance et constate que je ne suis pas le seul à avoir eu une expérience autre. Vous nous précisez alors que nous avions probablement reçu un soin.
Le retour chez moi se fait sans encombre, à un détail près : je me trompe de niveau dans le parking souterrain de l’immeuble et prend la place d’une voisine qui, mécontente, me demande le lendemain si la Mégane grise est à moi et si je peux la garer à l’emplacement qui m’est réservé. Je peux vous garantir que ce genre de distraction n’est pas dans mes habitudes.

Mais pour revenir à la séance, j’ai immédiatement associé le soin que vous avez évoqué en débriefing avec cette douleur fantôme ressentie au niveau des cervicales lors de la TCH.
Voyez-vous, j’ai une discarthrose étagée des cervicales C4-C5-C6, diagnostiquée vers mes 20 ans. En fait, à l’heure actuelle et à 50 ans, j’ai de l’arthrose sur la plupart de mes articulations.
Cette discarthrose occasionne en cas d’inflammation des douleurs bloquantes qui remontent sur le rachis et me provoque de violents maux de tête que seul un cocktail d’anti-inflammatoires, de myorelaxant et de paracétamol codéïné soulage. Le bruit et la lumière me deviennent insupportables, le moindre mouvement de tête me fait mal jusqu’à la nausée, je ne peux que rester allongé dans le noir et le silence absolus, incapable de dormir, jusqu’à ce que cela passe. Ces crises ont lieu pendant ou après des périodes de stress intense (il n’est pas bon de serrer les mâchoires, d’où la méditation) et surtout en cas de changement climatique : arrivée du mistral, arrivée de la pluie, arrivée de canicule … Un vrai baromètre. J’ai aussi connu il y a 3 ans un épisode de névralgie cervico brachiale assez sévère.

Depuis le 19 juin 2021, alors que nous avons connu un début juillet maussade et changeant, des épisodes de fort mistral, des pluies, des températures à plus de 35°, je n’ai ressenti au pire qu’une légère gêne en C4-C5, et seulement une fois. Un simple doliprane préventif a suffi à la dissiper. J’avais donc besoin de ce recul avant de pouvoir avancer qu’en effet, lors de cette séance du 19 juin, j’aurais bel et bien reçu un soin.

Bien évidemment, comme dans tout soin, je n’oublie pas l’importance de l’effet placebo. Et si ma CAC s’est construite sur la base du scepticisme ouvert, j’ai appris toutefois à accueillir ce que je ne comprends pas mais qui m’arrive malgré tout. Après tout, j’accepte bien, comme tant d’autres, l’efficacité du paracétamol sans que l’on puisse expliquer concrètement son fonctionnement. Ce n’est pas plus étrange que d’accepter l’intrication quantique ou la multiplication des pains.

Donc l’effet placebo, c’est OK, à cette exception près que, ce 19 juin, je ne suis pas venu consulter un médecin énergéticien : je me suis inscrit à une TCH en espérant vraiment pouvoir échanger avec mon père autrement qu’en songe. C’est, à mes yeux, ce qui rend l’expérience d’autant plus pertinente : ce qu’il s’est passé n’était pas du tout prévu. Mes douleurs cervicales semblent s’être complètement estompées.

Par ailleurs, depuis cette séance, mes méditations sont plus profondes et apaisantes, mon corps accueille mieux l’immobilisme et gère mieux l’engourdissement qui l’accompagne. Je suis aussi plus à l’écoute de mes intuitions (sont-ce mes guides ?) et me rends compte de leur perspicacité.

Ma compagne et mes proches constatent quant à eux une meilleure gestion de mes émotions, plus de patience et une plus grande équanimité qu’auparavant.

Voilà Docteur, le compte rendu de mon expérience en TCH. Je sais avoir été un peu long alors que je n’ai pas vraiment de voyage vers l’au-delà à rapporter. Et, bien que je ne sois pas scientifique, j’ai voulu avoir une observation la plus impartiale de ce que j’ai vécu, afin de vous transmettre des résultats les plus objectifs possibles de cette expérimentation. Ne pouvant que constater les changements entre avant/après, je vous les livre le plus librement afin que vous puissiez faire les interprétations et conclusions qui en découlent.

J’espère sincèrement que mon témoignage et ma contribution vous seront utiles pour poursuivre cette formidable aventure, les vertus de la TCH s’étendant bien au-delà du simple réconfort des vivants endeuillés, touchant autant aux soins énergétiques et psycho-affectifs qu’à l’éveil spirituel personnel, éveil qui fait tristement défaut à une civilisation trop matérialiste en perte de repères.
En vous remerciant,

Bien cordialement,
Cyril BOUTON

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