LA TCH N’EST PAS QU’IMAGINAIRE !…

Atelier TCH du samedi 25/09/21 à Nancy,

Bonjour à toute l’équipe,

Voici le témoignage de ma TCH. Je suis venue sans attente particulière, acceptant ce que l’Univers voudrait bien me donner le droit de voir. J’ai demandé à mon père que s’il avait un peu de temps, s’il voulait bien venir à ce rendez-vous si spécial que je lui donnais.

Mon témoignage est long, vous pouvez couper des passages si vous le souhaitez (si vous le publiez).

Allongée sur le transat avec un masque sur les yeux et un casque sur les oreilles, je me laisse guider par la voix qui sort de mon casque.

Tout au début de l’hypnose la voix parle et au lointain on entend un tam-tam. Très très loin. Je sens sous mes pieds la vibration de chaque percussion. Je me demande pourquoi je sens le sol vibrer car le son sort seulement de mon casque et n’est pas diffusé par des haut-parleurs dans la salle. Je suis complètement prise par le son de ce tambour. Puis j’entends une voix qui me dit « ton peuple t’attend ».

La voix dans le casque nous suggère de nous diriger vers la brume. J’y suis. Je m’assois et j’attends, longtemps. Je me dis que voilà, je suis seule, comme dans la vie. Je lève les yeux et mon père se tient devant moi. Je le regarde et me demande si ce n’est pas mon imagination qui me joue des tours. Il est décédé à l’âge de 60 ans mais là il est plus jeune, environ 40 ans. Il est vêtu d’un blouson marron clair et sous celui-ci il porte un pull rayé. (J’ai décrit cette tenue à ma sœur et elle m’a confirmée que papa avait été inhumé dans cette tenue, détail que je ne connaissais pas). Il m’enlace. Nous partageons cette étreinte en silence.

Puis je me retrouve seule dans cette brume et me rends compte que je ne suis plus adulte mais la petite fille que j’ai été à mes 10 ans. Je virevolte dans cette brume, ça m’amuse beaucoup. J’écarte le brouillard de mes mains comme on écartera des pans de tissu accrochés à un fil à linge, pour voir ce qu’il y a derrière.

Derrière il y a de la neige, il faut froid mes bras sont gelés. Je marche dans un superbe paysage enneigé avec des sapins verts. Je suis très joyeuse car j’adore la neige. Je vois une maison construite avec des rondins de bois. Il y a de la lumière à l’intérieur, une lumière chaude et accueillante. Je sais qu’à l’intérieur il y ma tante Anna et mon oncle Sven de Suède, tous les 2 décédés depuis bien longtemps. Je suis devant la porte et demande à mon oncle de m’ouvrir. Je suis dans la cuisine. Ma tante est affairée aux fourneaux, elle fait des petits pains blancs typiquement suédois que j’adorais manger dans mon enfance. Je sens l’odeur du pain et la chaleur du four. Mon oncle se penche vers moi et me parle en suédois. Il me pose un petit biscuit rond dans le plat de ma main gauche et me demande d’appuyer au milieu du biscuit. S’il se casse en trois morceaux j’aurai le droit de faire un vœu (c’est une tradition suédoise que nous faisions étant enfants). Le biscuit se casse en trois. Chouette, j’ai le droit de faire un vœu.

La voix dans le casque nous suggère le décor de la plage. Une sorte de rideau s’ouvre devant moi, comme au théâtre, et je vois un coucher de soleil splendide. Quelqu’un saute dans l’océan, une dame, je vois juste le bas de sa robe et une partie de ses jambes et ses pieds. Je m’assois sur la plage et fait couler un peu de sable entre mes mains.

Changement de décor, je suis dans la forêt. J’observe avec enchantement les arbres, les fougères. Je marche sur un sentier. Au loin je vois une petite silhouette venir à ma rencontre. C’est un loup blanc. Il s’arrête à un 1 mètre de moi et me demande « mais qu’est-ce que tu fais là toi ? ». Nous nous sourions. Nous marchons côte à côte et nous regardons de temps en temps en souriant. C’est comme si j’avais retrouvé un bon copain, un ami.

On nous invite à nous rendre dans un jardin. Mais ça ne me réjouis pas, je sais que je ne verrais personne dans ce jardin. Je veux retourner dans la maison en bois au milieu de ce joli paysage enneigé. Car c’est chez moi.

Je suis devant la maison et sais qu’à l’intérieur se trouvent mon oncle, ma tante et mon papa. Je demande à nouveau à y entrer. Mais la porte reste fermée. Une force me pousse doucement en arrière. J’ai une larme qui roule, je ne veux pas retourner. Mon oncle, ma tante, mon père et le loup blanc sortent de la maison. Papa me serre une dernière fois dans ses bras et me dit dans l’oreille de continuer à être forte et d’embrasser ma mère. Je suis de plus en plus aspirée en arrière et ai le temps d’entendre mon oncle et ma tante me dire également d’embrasser ma mère. Ils sont alignés devant la jolie maison en bois et me font un signe d’au revoir. Le loup blanc me souris tandis que je m’éloigne.

Je suis dans les étoiles, apaisée et calme. Je vois la terre s’approcher, puis l’hôtel et la salle. Je glisse dans mon corps par le haut de ma tête.

J’ai du mal à croire que je suis revenue, hébétée pendant quelques minutes.

Waouh, quelle expérience ! Je n’oublierai jamais ce que j’ai vécu. Et non, ce n’était pas mon imagination qui me jouait des tours. J’étais vraiment dans un autre monde.

Lorsque j’avais témoigné au micro, je vous avais raconté cette étrange sensation que j’ai eu en entendant le tam-tam, cette voix qui me disait « ton peuple t’attend », ainsi que la rencontre avec le loup blanc. Vous m’aviez conseillé de chercher la signification de cet animal totem et m’aviez dit que j’avais certainement été un chamane dans une autre vie.

Lorsque j’ai raconté ça à ma sœur elle m’a dit que lorsque j’étais petite je disais souvent « qu’avant j’étais une indienne ». Il semble que cela soit vrai.

Merci Dr Charbonnier de nous faire vivre ces moments uniques. Sans vous et cette expérience je n’aurais jamais vu tout ce que j’ai vu et surtout la joie de voir mon père. Il était au rendez-vous que je lui avais donné !

Béatrice Heitzmann.

 

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