Bonne journée à tous. Je vais me faire un café avant de replonger dans l’écriture.

TCH du vendredi 24 septembre 2021 à Nancy, avec Jean-Jacques Charbonnier

J’avais perdu mon mari brutalement depuis 9 mois et j’étais en grande souffrance quand se sont accumulés des « hasards » qui m’ont mis sur la voie de la TCH. Au départ je n’imaginais même pas que « ça » pouvait me concerner.

Fin août, en vacances, on me prête un livre de Patricia Darré qui me rappelle ma « bible » des années 80 « La vie après la vie » du docteur Moody, et on me dit que 2 personnes que je connais sont inscrites à Toulouse à une TCH ? Quoi ? Qu’est-ce ? On m’explique. Je lis « Cette chose… » de Jean jacques Charbonier. Mmmm… passionnant…intéressant… peut-être…

Puis tout continue à s’enchaîner. Début septembre, besoin irrésistible de m’inscrire à une séance, allez savoir pourquoi ! Toutes les séances sont complètes bien sûr, dans toute la France. Une place se libère pour Nancy en Lorraine, … ma région natale justement. Je fais 5h30 de route pour rentrer de vacances. Puis encore 6h pour aller à Nancy.

Bien sûr qu’à mon corps défendant j’ai des attentes pour cette TCH !!! Mais ouiiii je sais…. pas d’attentes… cerveau libre comme l’air… grand ouvert sur les « possibles », sur les peut-être… Bon, donc je n’ai pas d’attentes…. sauf que j’espère savoir si mon mari va bien, si nous resterons ensemble par-delà la mort, et j’ai besoin de savoir que faire pour que ma nouvelle vie ait encore du sens. C’est net… je n’ai pas d’attentes !

Nancy, le 24 septembre à 9h. « Ça » commence. À l’intérieur de moi je sifflote, même pas peur, même pas d’attentes, aie confian…an…an…ce, bref, super cool, tout baigne (hum !). Tous assis sur des chaises grises tout autour des transats rouges : briefing. Que de monde ! Yes ! pour une fois les femmes sont majoritaires.

Transats rouges, en route pour la grande « trans/atmosphères ». Chacun se fait son propre cocooning maison : coussin douillet, plaid douceur, masque covid/masque yeux/casque oreilles, inspir/expir, apaisement, silence.
Voix rassurante, pénétrante, Jean Jacques Charbonier nous guide : rassemblement des énergies, convocation des protections, repérage des lieux, enracinement. Je m’emmêle dans mes racines : comment s’enraciner fortement dans le sol comme un arbre bien droit, quand on se sent mollement et lourdement affalée de tout son long dans un transat rouge ? J’ai des racines partout, pas de risque que je m’envole ! Mais je veux voler moi !

Voix rassurante, pénétrante, encourageante, juste pour moi, allez je me lance, aie confian…an…an…ce … J’ai confiance. De la musique aussi. Des musiques. Enveloppantes. Portantes.
Des mots, des sons, des ambiances, des atmosphères, des suggestions, qui permettent à chacun de créer son propre univers selon son propre vécu.

Donc, je suis en train de « mourir » et je fais une Expérience de Mort Provisoire. Je n’ai pas envie de rire là. C’est profond. C’est sérieux.
Le sentier des chakras et de leur énergie est un feu d’artifice. Rouge, orange, jaune, bleu, vert, indigo, violet… eh non ! pas de violet pour moi ! Moi qui étais enveloppée de violet très clair à chacune de mes méditations, depuis la mort de mon mari …., je n’ai plus accès au violet, sans pouvoir l’expliquer.

Sortie du corps par le sommet du crâne, ouiiii ça marche. Je me voyais sortir comme une belle comète ronde tonique et brillante à la chevelure abondante… c’est raté ! Je suis une pauvre comète maigriotte, pas lumineuse, à la terne chevelure grise. En plus, avec ma tête lente toujours orientée vers le haut, je suis obligée de me tordre pour voir l’hôtel et Nancy en dessous de moi. Ça me dérange. Puis je suis dans la vastitude d’un ciel noir à rares points lumineux. Je suis bien. J’y reste.

Pas de tunnel. Je monte dans le noir, curieuse. Je vois au loin une voûte remplie de lumière bleutée. Je déplace le banc à droite : ça ne me convient pas. Je comprends que je dois « attendre » quelqu’un ? quelque chose ? Je remets le banc au centre. Je m’y assieds, dos à la voûte. J’ai peur. Je me lève, j’enlève le banc et je marche en attendant… en attendant…qui ? Ne rien attendre !

J’attends sans rien attendre…

Je vois. Espace éclairé. Je vois quoi. Au loin, une silhouette debout dont on ne voit que la moitié, et qui marche. IL est à moitié caché, pourtant je sens, je sais qu’IL est entier. Dans ma tête je LE vois entier. Je LE reconnais. Et IL avance vers moi lentement, si lentement. Mais IL est si loin encore. Je veux courir vers LUI. Je le veux tellement. Je ne peux pas. IL disparait sans qu’il ne se passe rien. Une seconde ! Ça a duré une seconde… Tristesse. Espoir. J’attends… sans rien attendre…

La voix me rassure, m’encourage, continue à guider le voyage, m’entraîne. Je suis immergée dans la musique, le son. Je me laisse bercer, secouer. Me voilà dans un noir profond, accueillant, mais je ne vois plus aucune lueur. C’est long. Je flotte. Je cherche. C’est noir. Noir confortable. Ça dure. Longtemps. Je suis bien mais je cherche de la clarté. J’ai besoin de lumière. Mais noir, si noir. Je LE cherche. Aucune lueur.

Désespoir profond, si profond. Colère. Je ne LE verrai pas. J’ai tout fait rater. Je pleure.

Et soudain, angoisse insidieuse : et s’IL n’était pas parti ? Et s’IL était dans le noir, attaché encore à la terre, à ne pas pouvoir partir ? Je pleure de tristesse et de crainte.

C’est là que j’ai conscience d’une forte chaleur dans mon bras gauche. Et m’apparait comme une évidence le fait que je n’ai fait que chercher à VOIR, à LE voir !!! Et à ce moment-là, j’ai la conscience forte d’une chaleur intense présente dans tout mon côté gauche depuis un bon moment. Je ne la sentais pas parce que je voulais VOIR.
Alors j’appelle au secours toute la famille de mes défunts, tous les guides, la Grande Lumière, et je leur parle longtemps, longtemps. Je leur demande de LUI montrer la voie.
Je leur explique combien IL mérite d’être éclairé. J’énumère ses qualités, ses forces, ses fragilités, son manque de confiance aussi, et je LE (mon mari) remercie LUI pour tout cela. Je LUI parle aussi : « Allez, ne fais pas ton vieux croûton, tu sais bien que tu commences toujours à dire non, et qu’ensuite tu es tout heureux de t’être lancé. » Toujours pas de brume lumineuse pour moi.

Immobile, complètement immobile, et pourtant cette chaleur c’est comme lorsque nous étions emboités l’un contre l’autre, son bras sur mon épaule, lui à ma gauche (je lui présentais toujours mon meilleur profil !!!), lorsque nous marchions. Mais là c’est une marche immobile où je suis la seule à parler… sans réponses… Es-TU bien là ? Pourtant cette chaleur bien ciblée, anormale, est bien réelle.

Mais la voix nous emmène plus loin, dans les possibles lieux de vie des esprits pour encore favoriser de possibles rencontres : mer, montagne, forêt, rien ne me convient. S’impose à mon esprit un jardin luxuriant, foisonnant de fleurs colorées étonnantes, de fruits et de légumes inconnus, de plantes aériennes ou touffues, de haies et d’arbres paradisiaques, baigné dans une clarté dorée. De multiples personnes aux vêtements lumineux et colorés, courbés vers le sol, entretiennent le jardin. Je sais qu’elles sont de ma famille et que mon mari est parmi elles (pas étonnant, il aime tant son jardin), mais je ne vois pas les visages.

Tout à coup dans un flash apparait très clairement la véranda de ma maison natale, mais auréolée. Une grande tête transparente rit aux éclats : c’est maman. Je sens, je suis sûre, que mon père est présent derrière elle, sans le voir.
La voix nous fait monter encore plus haut, cette fois pour rencontrer « La Lumière ». Pas de grande lumière diffuse pour moi, mais des rayons scintillants en pinceau large, comme on en voit parfois traversant les nuages.
Moment d’une intensité profonde. Les larmes coulent doucement. Je touche du cœur et de l’âme l’immensité de l’amour inconditionnel qui ne reproche pas, qui ne juge pas, qui réconforte, qui fortifie, qui unit, qui n’attend rien en retour, qui donne du temps au temps,

Je vois l’étendue de la vision étriquée, tronquée, fragmentée, que j’ai de l’amour. Si je n’intègre pas en profondeur que nous sommes tous interdépendants et que ce que je te fais à toi je me le fais à moi, je continuerai le voyage sur place. En fait, yapluka faire de mon mieux, m’imprégner de l’interdépendance, vivre chaque instant à fond comme si j’allais mourir demain, bref… juste VIVRE. Quel challenge ! Mais c’est que ça va me prendre plusieurs vies ça ! Pourtant, sans jugement, avec du soutien, de l’amour,… et du temps, alors oui j’y vais.

Non, pas envie, encore un peu, … la voix insiste doucement pour nous préparer à atterrir. Moment tellement fort. Une heure et demie déjà ? Les larmes encore. Je suis épuisée.

Fauteuil rouge… Ma mémoire est marquée. Fauteuil rouge…

MERCI LA VOIX

*** Suze ***

 

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