QUELQUE CHOSE DE GRANDIOSE S’EST PRODUIT…

Bonjour

J’ai assisté à la TCH du 11 décembre 2021 à Poitiers, et je reviens vers vous pour vous détailler l’analyse que j’ai faite, après coup, de mon expérience (comme vous nous l’avez conseillé)

Tout d’abord je voulais vous dire, que je suis habituée à recevoir des messages de mon père et de mon chien, décédés. Ce sont souvent des messages brefs, et toujours émanant de leur volonté, jamais de la mienne et au moment où je ne m’y attends pas. J’ai essayé plusieurs fois de les contacter moi-même, en vain. Donc, pour moi la TCH était l’occasion de chopper une astuce pour apprendre à les rejoindre à mon tour, ce que je pensais possible avec la sortie de corps. Donc, forcément, je m’en rends compte maintenant que j’avais beaucoup d’attentes…tout le contraire de ce qu’il faut faire…

Je m’installe sur le fauteuil, le masque chirurgical sur la bouche, le masque de nuit sur les yeux, et le casque sur les oreilles. J’ai un peu de mal à respirer, j’espère que je ne vais pas faire une crise d’angoisse. De plus, je suis déçue de ne pas être complètement allongée car, ayant des problèmes de cervicales, ma tête, commence déjà à me peser. Dès le début, donc, je suis agacée. Mais très vite, votre voix dans le casque me rassure, car je la reconnais, c’est celle de la préparation à la TCH que j’ai écoutée chez moi. Je me détends. Sous votre guidance, mon corps devient lourd, je ne peux plus bouger. Mais au moment de sortir par le haut de la tête, avec le fil d’argent, je reste bloquée. Je me force à sortir, mais impossible, je reste dans mon corps. Je suis très déçue, je me dis que c’est foutu ! Je pense alors à mon amie avec qui je suis venue, et j’espère très fort qu’elle au moins y soit arrivée.

Et puis je vois mon père. Il vole dans une tempête de pluie givrée. Apparemment je suis avec lui mais je ne me vois pas. Son col est plaqué contre son menton, les cheveux au vent, et les bras écartés. Il a du mal à ouvrir les yeux tellement ça souffle. Mais il a toujours son air taquin, qu’il a toujours eu, et me dit : « Mais qu’est-ce que tu fous là ? ». A ce moment-là, je comprends que c’est lui qui m’a rejoint, et que cette tempête représente le « bordel » qu’il y a dans ma vie en ce moment… Et je comprends, qu’il veut me dire qu’il suffirait que je me prenne moins au sérieux pour aller mieux. En même temps, je me dis que si j’arrive à analyser tout ce que je vois, c’est que je suis dans ma CAC et donc que j’invente tout cela.

Ensuite, vous parlez du banc. Vous nous suggérez de nous asseoir, mais moi je ne sais pas où. Le banc est grand, et je me demande s’il faut m’asseoir à droite ? au milieu ? à gauche ? Et puis, pour quoi faire ? Il n’y a personne ! Un sentiment de solitude m’envahit. Je me dis : « Comme d’hab, personne n’est venu me voir ».

Ensuite mes deux mains chauffent. Dés que j’en prend conscience elles arrêtent de chauffer.

Je vois ma mère. J’ai peur. Je me dis : « Qu’est-ce qu’elle fait ici ?! Elle n’est pas morte ! Aussitôt, elle s’efface, remplacée par ma nièce, vivante elle aussi. Je me dis « Mince, pourvu que je ne les fasse pas mourir ! » J’ai très peur. Le visage de ma nièce est très flou et elle a l’air très triste. Puis son visage s’efface à son tour.

Quand vous parlez des animaux, je n’en vois aucun, et là encore je suis déçue.

Ensuite, je me retrouve seule et j’entends des hélicoptères et cette phrase : « C’est la guerre du Vietnam ! ». Encore une fois j’analyse et je me dis : « N’importe quoi, t’as trop regardé la télé, c’est certainement la musique qui te rappelle un film que tu as vu ». Je suis agacée, et en plus je commence à avoir mal à la tête et aux cervicales. Et ce bruit d’hélicoptère qui est incessant, il tourne autour de moi, et j’entends, sans cesse : « C’est la guerre du Vietnam ». Je remarque alors, que je suis en treillis militaire. Je me dis « il manquait plus que ça ! ».

Et puis vous parlez de la plage. Je me dirige vers la mer et je rentre dans l’eau toujours en treillis militaire. Je ne vois que le pantalon, retroussé jusqu’aux genoux, je ne vois pas le haut de mon corps. Je marche lentement dans l’eau. Alors je me dis « mais pourquoi tu te baignes habillée ? ». Je trouve tout absurde. Surtout que je sais que je ne suis pas sortie de mon corps et que je suis persuadée que j’invente tout cela.

Enfin les bruits cessent. Et là, je revois mon père, mais cette fois, que sa tête, une très grosse tête. Il est de profil, les yeux fermés et l’air très apaisé. C’est lui, mais en même temps il me fait penser à une momie égyptienne. Ses traits de visage sont accentués, surtout le nez et sa peau est luisante. Je ne l’ai jamais vu aussi reposé, on devine un sourire intérieur. Aussi sec je rejette cette image : je veux garder une image de lui en vie. Donc quand, à la fin de la séance, j’ai parlé au micro de mon expérience, je n’ai pas parlé de ça.

Ensuite tout me semble long, il me tarde que la séance se termine, je bouge avant que vous ne le demandiez. Quand vous parlez de la petite balle bleue, puis boule, puis la terre, je me dis de toute manière moi je ne suis pas partie.

Au micro, quand je vous ai dit que j’étais déçue de ne pas avoir vu mes animaux, vous m’avez répondu :« Vous avez quand même vu votre père, c’est mieux non ? ». Je vous ai répondu un truc comme « Ca aurait été aussi bien ». En même temps, je me suis dit : « Il ne peut pas comprendre, car mon père, je le « vois » souvent et pour une fois j’aurai aimé voir autre chose, de plus surprenant peut être ».

Ensuite vous m’avez rassurée au sujet de ma mère et ma nièce, que ça n’allait pas du tout les faire mourir, mais que peut être je ne les voyais pas assez dans la vie et qu’il y avait peut-être quelque chose à faire de ce côté-là. (Ce qui est assez vrai)

Je suis rentrée chez moi, assez déçue, car il me semblait ne pas avoir vécu une vraie rencontre, toujours persuadée que la musique m’avait fait dérailler sur un souvenir d’un film de guerre vu à la télé.

Et puis, quand je me suis allongée pour me reposer, les souvenirs sont revenus…

Le banc : le fait que je ne sache pas où m’asseoir, représente bien ma situation actuelle : étant en train de me séparer de me conjoint, je ne sais pas très bien où je vais aller… plusieurs choix s’offrent à moi, mais je n’arrive pas à me décider.

Les deux mains qui chauffent, puis qui s’arrêtent très vite de chauffer : Je pense que c’est moi qui ai stoppé cette chaleur, car je ne veux plus soigner avec mes mains. En effet, ayant le 1er niveau de reiki, un jour en soignant une personne, j’ai vomi plusieurs fois pendant la séance. A la fin, la personne m’a informée souffrir de bipolarité. J’ai mis des mois à me remettre de cette séance que je n’arrivais pas à évacuer. Depuis, je ne veux plus soigner.

La guerre du Vietnam : Mon père, qui avait une adoration pour les américains, nous parlait très souvent de la guerre du Vietnam, et ce, avec beaucoup de tristesse : les américains qui se sont fait piéger par les vietnamiens très organisés alors que tout le monde pensait le contraire, puisque l’armée américaine était beaucoup plus armée… Ma mère ne comprenait pas qu’il se mette dans un état pareil, et en avait assez qu’il rabâche cette histoire. Et il finissait toujours avec le jour où, pendant la guerre d’Algérie, son copain lui a proposé de faire la garde de nuit à sa place, pour qu’il aille se reposer. Mon père a accepté, et son copain ce soir-là, s’est fait tuer par l’ennemi. Mon père ne s’en est jamais remis. Il rabâchait tout le temps que c’est lui qui aurait dû partir, que c’était injuste. On avait beau le rassurer, lui dire qu’il n’y était pour rien, que c’était le destin, rien n’y faisait, ça le rongeait.

Alors j’ai compris : cette guerre incessante que j’ai ressentie tout le long de ma TCH, elle représentait l’état d’esprit de l’âme de mon père qui était « bloquée » dans cette tristesse et culpabilité. Quand je me baigne en treillis dans la mer, en fait je « lave » mon père de tous ses souvenirs de guerre, je le débarrasse de tous ses tourments qui empêchent l’ascension de son âme. Preuve en est, à la fin, quand m’apparait son visage exceptionnellement apaisé. Je ne l’ai jamais vu détendu comme cela ! Je sais maintenant, que grâce à ce nettoyage, il peut enfin reposer en paix !

Voilà, moi qui croyais n’avoir rien vécu de spécial, je me rends compte que quelque chose de grandiose s’est produit. Je me sens allégée, plus heureuse, car je pense que le problème de mon père impactait pas mal sur moi. Donc je voulais vous dire toute ma gratitude. Je reviendrai certainement, mais cette fois sans cette attente de sortie de corps, car je me rends compte qu’elle n’est pas nécessaire.

Vous pouvez publier mon témoignage si vous le désirez. Vous pouvez le « couper » s’il est trop long t ne prendre que l’essentiel, je vous fais confiance. Merci juste de ne mettre que mon prénom. J’attends votre analyse, qui sera peut être différente de la mienne…

Merci.

Bien cordialement

Corinne

 

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