C’EST UNE ÉMOTION D’UNE INTENSITÉ QUE JE N’AI JAMAIS RESSENTIE DANS CETTE VIE !…

… m’écrit Marie-Pierre Demartel ; vous en comprendrez les raisons en lisant son compte rendu de TCH vécue le 26 juin dernier à Caen.

Un grand merci à elle.

Chers Docteur Charbonier, Etienne Dupont et Marc Leval.

Comme promis lors de notre échange, je vous livre ci dessous mon témoignage de ma TCH du 26 juin dernier à Caen. Vous pouvez le partager avec grand plaisir ou prendre une partie si mon écrit est trop long, il n’ y a aucun problème.

Nous arrivons avec mon mari le vendredi en fin de journée à l’hôtel Mercure, nous nous sommes entraînés ces dernières semaines chaque soir à écouter la préparation à la TCH.

Nous sommes impatients, excités, un peu stressés et surtout impressionnés à l’idée de rencontrer Jean-Jacques Charbonnier qui nous accompagne depuis quelques années dans nos réflexions et sur notre chemin spirituel.

Nous n’avons aucunement besoin d’être convaincus de quoique ce soit, car nous savons ! nous souhaitons vivre une expérience unique.

Lors de mes entraînements, j’ai eu beaucoup de mal à éteindre ma CAC, sans forcément penser à des choses pénibles mais juste en pensant au quotidien ….

Un dernier entraînement et nous nous couchons de bonne heure pour être en pleine forme dès le lendemain matin pour la TCH de 9h.

Je me lève en pleine forme et après l’accueil chaleureux, convivial et plein d’humour de Marc et Étienne, je me sens hyper détendue, heureuse d’être là. Jean-Jacques arrive et je me délecte de l’écouter sur ce sujet qui me passionne.

Je n’attends rien de la TCH, je veux vivre une expérience, j’ai bien entendu, à l’esprit de retrouver mon père décédé en avril 2020 d’un cancer fulgurant, que je n’ai pu voir tout au long de sa maladie à l’hôpital et ensuite en soin palliatifs cause confinement et covid. Un aspect inhumain, hyper violent que l’on a fait vivre aux malades et à leurs proches pendant ce confinement du printemps 2020, je n’ai pas pu être à ses côtés pour ses derniers jours ni le jour de son départ pour l’autre monde…. là n’est pas le sujet mais j’avais besoin de vous l’écrire.

Me voilà installée hyper confortablement sur le transat, j’ai en tête ce que Jean-Jacques a dit « c’est votre voyage, si vous partez à un autre endroit différent de celui que je vous suggère, allez y continuez sur votre voyage…»

C’est parti…j’ai du mal à éteindre ma CAC, je me sens par contre très détendue et j’écoute le voix de JJ, je ne me mets pas la pression mais je me dis que ce n’est vraiment pas gagner de «partir».

Et puis me voilà dans le cosmos ( je souris intérieurement car je suis depuis peu Sophrologue suite à une reconversion professionnelle et ma CAC est encore hyper active car je me dis tiens c’est comme la sophronisation « voyage dans le cosmos» et j’aime beaucoup l’idée du ballon bleu, puis de la balle et de la bille représentant la Terre. J’arrive au niveau de la brume et je vois le banc en bois sur ma gauche, il n’y a personne autour de moi, je suis seule, j’attends un peu et puis je me dis « tu vas pas rester là planter à attendre que quelqu’un arrive, alors marche ! ». Je commence à marcher et mes pas dans l’univers se transforme peu à peu en une marche sur un podium peu large, éclairé et lumineux, vous savez comme dans le clip de Billie Jean de M Jackson lorsque qu’il marche sur des dalles lumineuses, ( j’adore la musique qui me procure beaucoup de bonheur et de joie dans ma vie ). Je me vois sous une arche brumeuse qui m’entoure, je me sens légèrement plus jeune ( j’ai 43 ans ), plus grande et plus légère, j’ai les cheveux plus long et une robe blanche déchirée dans le bas. Je suis très calme pendant cette marche, légère mentalement aussi, je n’attends rien, je marche.

Je reviens sur moi dans le transat, je sens mon corps comme de la pierre, figé, j’ai l’impression d’être totalement rigide( comme les corps des morts, je ne pouvais plus bouger, j’ai eu le sentiment d’avoir ma bouche entre-ouverte et mon masque baissé sur ma bouche car je sentais de l’air frais sur mon nez et ma bouche et je me dis «oh mon dieu si Jean Jacques, Marc et Étienne me voit dans cet état je dois être horrible !!! et s’ils me prennent en photos et mettent la photo sur facebook !!!» ( n’importe quoi !!! je rigole toute seule en écrivant ceci !!!)

Je retourne d’un coup sur mon podium, ma marche me semble interminable, j’entends la voix de JJ qui va et vient mais je ne suis pas très concentrée sur ce qu’il dit…

Subitement le podium s’arrête, net, comme un rideau qui s’ouvre et s’offre à moi un paysage désertique, aride, comme le sentiment d’être en Irlande ou en Écosse, une végétation basse, paysage rocailleux, il n’y a strictement personne.

Je m’avance et quelques secondes après, j’entends JJ qui nous suggère le premier paysage, je ne sais même plus lequel c’était après la brume et là je me dis « il se passe quelques chose, je suis arrivée dans un nouveau lieu sans que JJ en ait parlé …»

Le paysage devant moi s’étend au loin, vaste et désertique, même pas un animal, ni un oiseau dans le ciel, je sens sur moi une brise chaude et légère, le temps est très couvert et nuageux, il fait chaud.

Alors je marche, j’avance droit devant moi, je vois comme une colline au loin, c’est mon but de marcher jusqu’à cette colline verdoyante, il y a du chemin, comme sur mon poduim je suis calme, légère, le mental libre, mon but est juste de marcher seule, je suis vraiment toute seule mais ce n’est pas grave, j’aime être seule…

J’arrive au bout du paysage et brusquement la mer s’offre à moi, immense, étendue et calme, je regarde en bas, il y a une crique avec une sorte de gravier noir, la crique est déserte encore une fois il n’ y a personne même pas un oiseau dans le ciel.

Je veux aller sur cette plage mais qui est beaucoup trop loin entre contre bas, si je saute je me tue ! alors je regarde à gauche et je vois un petit chemin de sable dessiné, alors je le descends tranquillement…d’un coup brusque me revoilà dans mon transat, un sanglot au niveau du chakra du coeur me prend…oh là il se passe encore une fois quelque chose ! je descends le chemin, me voilà sur la plage déserte, personne, je m’avance et tout au bout à droite de la crique un bateau en bois assez haut ( sans voile, sans moteur ) et là je vois mon père en train de s’ afférer dans le bateau, comme si il le préparait, prêt à prendre la mer, il ne m’a pas vue, me voilà prise de sanglots profonds, incontrôlables, forts ( je ne pleure jamais en public ) je sais que les personnes dans leurs transats vont m’entendre, je sanglote, les larmes coulent fortement, profondément, je ne contrôle rien, je ne suis pas triste, en fait c’est une émotion d’une intensité que je n’ai jamais ressentie dans cette vie ! je suis heureuse de sentir sa présence, de le voir, d’un coup le soleil apparaît puissant chaud, il se retourne et il me dit « bah t’es là toi !!???» du même ton et avec les mêmes mimiques qu’avant.

Il a l’air ivre de bonheur, je ressens une liberté chez lui bouleversante, il a toujours rêvé de vivre au bord de la mer et d’avoir son bateau, il me fait sentir un bonheur et une joie immense qu’il me communique, et mes pleurs redoublent. Il est LIBRE.

Il continue de s’affairer dans son bateau, je reste à côté de lui mais de l’autre côté du bateau, nous ne nous parlons pas, nous vivons ensemble cet instant de grâce face à la mer, l’air doux sur mon visage, je vois qu’il est hâlé et je me dis qu’il doit souvent être là …

Il ne me parle pas ( il n’était pas un homme bavard, ni expansif, il était extrêmement calme et souvent dans sa tête ) mais ce n’est pas grave, je suis si bien à ses côtés.

Je sens que je dois le laisser maintenant, je ne lui dis même pas au revoir, il ne me regarde pas partir, ce n’est toujours pas grave, je reprends mon chemin inverse, je pleure beaucoup et je me retrouve très vite dans mon transat , je pleure et je sais que je souris en même temps, je ris même à un moment, mon corps est à nouveau souple, je suis à nouveau très présente dans la salle et j’entends la voix de JJ qui nous demande de faire demi tour en nous rapprochant à nouveau de la terre….

Voilà mon témoignage, désolée pour tous ces détails mais je ne sais pas comment l’écrire autrement.

MERCI du plus profond de mon cœur, pour ce voyage unique, puissant et merveilleux.

Ne vous arrêtez jamais Messieurs de faire ce que vous faites, votre courage et votre force sont admirables.

Marie-Pierre.