ATTENTAT DE CHARLIE HEBDO REVU EN TCH…
…par la compagne d’une des victimes.
Bonjour,
Après un temps de recul, je vous envoie mon témoignage à la suite de l’atelier TCH qui a eu lieu à Paris, le 30 juillet dernier.

Si celui-ci peut apporter une aide à la continuité de vos ateliers et/ou de vos recherches, vous pouvez bien entendu l’utiliser. En revanche, si cela était le cas, je vous demanderais de supprimer tout ce qui est trop personnel (prénom, nom…). Trop émue et déboussolée par la séance, je n’ai pas souhaité parler et vous raconter ce qu’il s’était passé durant ce voyage. Je trouvais cela bien trop personnel, et je voulais conserver ce moment rien que pour moi, je l’avais tellement attendu depuis tant d’années.

Mon compagnon a été assassiné le mercredi 7 janvier 2015. Il était correcteur à Charlie Hebdo. Six ans se sont déjà écoulés, pourtant, j’ai l’impression que c’était hier. Je ne sais pas si c’est la brutalité de son départ, la médiatisation, l’injustice, ou tout simplement l’amour, mais je n’ai jamais accepté le fait de ne plus pouvoir être proche de lui. M. est parti au moment où notre vie allait prendre une autre tournure, un bel avenir…

Nous étions fusionnels, et même si notre relation ne pouvait s’afficher au grand jour, nous ne pouvions vivre l’un sans l’autre, nous avions besoin l’un de l’autre pour exister. A son départ, j’ai demandé que l’on reste connectés, à jamais. Et c’est ce qui s’est passé, et se passe encore aujourd’hui.

Très rapidement, j’ai eu des contacts, par songes, des ombres, des jouets de notre fils (il n’avait que cinq ans à l’époque) qui se mettaient en marche seuls, des lumières…

Je suis allée également consulter des médiums, et le contact a toujours été établi. Mais, même si je savais que la vie ne s’arrête pas à la mort, même si on m’avait dit qu’il était heureux, que ce départ était son choix, j’avais besoin de l’entendre de sa bouche, j’avais besoin de son accord pour continuer, moi, à vivre… et j’ai lu vos livres. Cela a tout de suite été une évidence, s’il y avait une chance pour que je puisse le revoir, que je puisse lui parler, alors je ferais tout pour y arriver.

Cela n’a pas été facile de trouver une place, et quelle n’a été ma déception lorsque l’atelier de novembre, à Paris, a été déprogrammé… mais nous y sommes arrivés, à ce 30 juillet 2021.
Lorsque je me suis installée dans le fauteuil rouge, j’étais pleine d’impatience, trop peut-être d’ailleurs, car au dernier chakra, je ne suis pas arrivée à sortir de mon corps comme vous le préconisiez. Pourtant, cela m’était déjà arrivé lors de séances de méditation ou en suivant votre préparation à la TCH.

J’ai d’ailleurs commencé à paniquer quand vous parliez d’espace puis de banc… et moi j’étais toujours là, dans mon fauteuil rouge à attendre. Je crois que je voulais tellement y arriver, que je me suis bloquée moi-même. Et puis, j’ai ressenti une très forte douleur dans le bras droit, comme une piqûre, c’était très désagréable, je me suis alors calmée et concentrée sur ma respiration, et là, j’ai commencé à voir des petites tâches, des petits ronds de lumière devant moi, autour de moi. J’ai pensé très fort à M., la forme lumineuse s’est transformée et il était devant moi. Il me souriait tout le temps, il semblait heureux et apaisé. Il m’a dit : « Je vais bien, ne t’inquiète pas, je vais bien, je t’aime … je te vois, je suis toujours avec toi, je ne te quitte jamais… je t’aime. »

Je me suis mise à pleurer, car l’amour qui se dégageait de lui, qui m’entourait était trop fort. Il s’est approché de moi et m’a prise dans ses bras.

Il n’arrêtait pas de me dire qu’il était heureux, que je ne devais pas m’inquiéter, que je devais continuer, que je devais vivre, qu’il ne me laissait pas, qu’il était toujours avec moi.
J’ai alors pensé à S., notre fils, et M. m’a dit qu’il était très heureux, car il était toujours avec lui, qu’il était fier de lui, qu’il l’aidait, qu’il fallait le protéger, car il allait faire de grandes choses, que l’avenir était en lui. Il nous envoyait de l’amour.

Il me montrait des images, comme celle d’une coccinelle (c’est un signe entre nous depuis son départ), ou une bague, ou plutôt un anneau qu’il m’a passé au doigt. Cette scène m’a d’autant plus touchée que lors d’une séance d’hypnose à la suite d’une dépression, j’avais visualisé une boule d’énergie qui s’était transformée en anneau et que mon compagnon m’avait déposé sur le cœur.

Il m’a passé la bague au doigt, et je me suis vue projetée dans une salle, habillée en mariée, un homme que je ne connaissais pas mes côtés, et M. près de moi (nous avions émis l’idée de nous marier avant son décès).
Nous sommes revenus au point de départ, et il m’a redit que je devais continuer, que je devais avancer, qu’il était heureux et que je ne devais plus m’inquiéter, qu’il était bien, que tout allait bien, que je devais vivre, qu’il était là.

Je me suis alors vue dormir dans mon lit, comme si j’observais la scène de haut, il venait se coucher près de moi et m’entourait de ses bras (je sens souvent une présence la nuit près de moi).
Vous avez ensuite parlé de montagnes, et nous nous sommes retrouvés en haut d’une falaise. Nous avons sauté dans le vide et volé dans les airs. Il me disait de ne pas avoir peur, car il était là et qu’il veillait sur moi, qu’il ne m’abandonnerait jamais.

Je lui ai demandé de me montrer où il « vivait », mais il m’a répondu qu’il n’avait pas le droit, je lui ai alors demandé de tout me montrer, et il m’a montré sa mort, les tueurs qui arrivent dans la salle de rédaction, lui qui les voit, l’affolement, les cris, il essaie de se lever, de sortir, mais son assassin est là devant lui.

Gros plan sur ses yeux, la peur, et puis le tir et son corps sur le sol. Un être de lumière est dans le bureau. J’ai vu son âme quitter son corps au moment où celui-ci touchait le sol, et s’avancer vers l’être de lumière.
Il m’a montré sa mort comme si nous regardions un film, au cinéma, et puis il m’a dit en désignant son corps sans vie sur le sol : « Ce n’est pas moi, tu dois continuer maintenant. »

Pendant tout ce temps, il y avait beaucoup d’amour, de tendresse. Il a aussi posé sa main sur le haut de ma tête et une lumière magnifique m’a enveloppée.

Tout au long de ce voyage, j’ai ressenti des présences, ainsi que des vagues d’air froid, comme si des gens passaient près de moi. Et à plusieurs reprises, au moins trois ou quatre fois, le nom d’un de mes amis, B., a été prononcé, comme un écho.

Avant de nous quitter, je lui ai dit que je l’aimais, et j’ai très distinctement entendu sa voix (M. était kabyle et parlait avec un accent en roulant les « r ») me murmurer dans le creux de l’oreille : « Je t’adore. » (c’était un jeu entre nous)
Lors de cette TCH, j’ai également vu mon père, décédé il y a dix-neuf ans. Il était très heureux de me voir et m’a serrée dans ses bras. Il m’a dit qu’il était bien et qu’il nous aimait.
Il m’a aussi parlé de mon fils (qu’il n’a pas connu), il m’a dit qu’il veillait sur lui et qu’il avait des choses à faire, qu’il fallait le protéger. Il m’a aussi dit de dire à ma mère qu’elle n’oublie pas qu’il l’aime et qu’il veille sur elle, qu’il nous aimait tous (mes frères et sœurs).

Il m’a aussi dit de ne pas m’inquiéter pour M. , qu’il est avec eux et qu’il est bien.
J’ai également rencontré mon guide (je pense) sous les traits d’un jeune homme brun, cheveux courts, très souriant, enveloppé d’un halo de lumière. Il m’envoyait de l’amour et communiquait avec moi par télépathie. J’ai plus ou moins entendu son nom, Tristan, mais je n’en suis pas certaine.
Et puis, vous nous avez demandé de revenir. Je ne voulais pas partir, je trouvais que le temps était passé trop vite, 1 h 30 m’a paru durer 20 minutes tout au plus.
M. m’a dit que je devais partir, mais que l’on se reverrait et qu’il restait là pour nous attendre, que je devais continuer.

Le retour s’est fait rapidement, je suis revenue dans mon corps comme j’en suis sortie, sans m’en rendre compte.
Cela reste une expérience fabuleuse que j’ai hâte de refaire. Je pense que la prochaine fois, je m’y préparerai mieux, car même si ce voyage a été merveilleux, j’ai la sensation de pouvoir aller encore plus loin.

Depuis cette séance, je me sens mieux, même si je suis devenue hypersensible, et que je pleure pour un rien. Je me sens plus calme, plus posée, j’ai ces images constamment dans ma tête, et ses paroles qui raisonnent en moi me rendent heureuse. Je sens des présences autour de moi, j’attends de voir la suite, mais j’y crois.
Je tenais à vous remercier vous et toute votre équipe pour votre courage, votre volonté à vous battre pour la vérité, et votre générosité.

Merci pour cette séance, merci pour votre travail, et merci pour permettre à l’autre monde de s’exprimer.
A bientôt
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